Plan comptable : définition et aperçu des principaux éléments
Une comptabilité correcte exige d’enregistrer toutes les transactions commerciales de manière compréhensible. Peu importe que les valeurs monétaires soient entrantes ou sortantes : chaque opération doit être correctement comptabilisée d’un compte à l’autre - dans la comptabilité en partie double qui est habituelle en France. Le plan comptable général qui rappelle aussi les principes de la comptabilite apporte et garantit clarté et transparence dans l’établissement du plan comptable.
À cette fin, il est essentiel que les comptes utilisés soient clairement structurés. Afin d’éviter que chaque entreprise n’utilise son propre système (ce qui rendrait alors bien impossible la comparaison de deux séries de comptes), une normalisation a été élaborée pour réaliser un plan comptable. Selon le secteur dans lequel vous exercer, vous pouvez sélectionner un système de classification approprié. De cette façon, tout le monde peut s’y retrouver dans vos livres comptables.
D’après le Code de commerce, tenir une comptabilité (les journaux comptables et le grand livre) est obligatoire pour une entreprise et elle doit être effectuée de manière précise et claire. En effet, en cas d’erreur ou d’oubli vous pouvez alors risquer des pénalités dans le cadre d’un contrôle fiscal. Pour les petites entreprises de type PME, le PCG n’est pas obligatoire mais il est vivement recommandé, justement dans le but d’éviter les erreurs.
Qu’est-ce qu’un plan comptable ?
Un plan comptable est une série de comptes aussi complète et ordonnée que possible et qui correspond aux opérations comptables d’une entreprise en fonction d’un standard de présentation. Cependant, ce dernier peut varier en fonction du secteur de l’entreprise. Ainsi chaque entreprise ne dispose pas exactement ou entièrement du même plan comptable. En effet, il existe des plans comptables qui sont spécifiques aux entreprises, aux associations, aux entreprises agricoles etc. Le but est de pouvoir comparer les entreprises d’une même industrie, d’un même secteur d’activité.
C’est pourquoi l’Autorité des normes comptables a spécifié dans le plan comptable général une règlementation sectorielle. Vous y retrouverez les versions consolidées des règlements pour les secteurs d’activité suivants :
- entreprises industrielles et commerciales ;
- secteur non lucratif ;
- secteur de la gestion d’actifs ;
- secteur de l’assurance ;
- secteur bancaire.
Le plan comptable : le plan comptable général est un ensemble de règles pour la normalisation de la comptabilité. Le PCG définit et unifie les usages comptables et la présentation des comptes pour les entreprises qui sont basées en France. Cette uniformité assure une plus grande lisibilité et transparence dans une comptabilité.
En règle générale, les entreprises n’utilisent pas le plan comptable complet de leur secteur d’activité pour leur comptabilité. Ils en utilisent plutôt un extrait avec les comptes dont ils ont réellement besoin : il s’agit alors de leur plan comptable individuel. D’autre part, ce plan comptable peut être étendu par des sous-comptes ou sous-classes par rapport au plan comptable général présenté ci-dessous.
Les classes et règles d’établissement d’un plan comptable
Comme nous l’avons évoqué plus haut, le PCG (Plan Comptable Général) détaille les différents comptes qu’une société se doit de respecter lors de l’établissement de sa comptabilité. C’est une classification qui répertorie tous les mouvements de comptes. Cette classification est composée de 8 classes distinctes pour enregistrer les différentes écritures comptables d’une entreprise :
Classe | Intitulé | Contenu |
---|---|---|
1 | Comptes de capitaux | Majoritairement le capital et les emprunts. Il s’agit plus généralement des ressources stables d’une entreprise. |
2 | Comptes d‘immobilisations | Toutes les immobilisations acquises par l‘entreprise dont les comptes d’amortissement et de dépréciation. |
3 | Comptes de stocks et en-cours | L’ensemble des stocks aussi bien les matières premières, que les produits ou services de l’entreprises. |
4 | Comptes de tiers | Toutes les créances et les dettes (en général à court terme). Notamment les comptes clients et fournisseurs mais aussi du personnel salarié. |
5 | Comptes financiers | L’ensemble des comptes pour les mouvements de trésorerie (paiements et encaissements) en espèces, chèques et avec les établissements. |
6 | Comptes de charges | L’ensemble des charges de l’entreprise, il s’agit couramment des achats qui ne sont pas des immobilisations et qui font diminuer le résultat comptable. |
7 | Comptes de produits | Il s’agit généralement des différents gains acquis par l’entreprise : les ventes, la gestion financière mais aussi les opérations exceptionnelles |
8 | Comptes spéciaux | Cette classe regroupe tous les comptes qui ne trouvent pas leur place dans les comptes de 1 à 7, elle est donc facultative. |
Pour résumé, les classes 1 à 5 concernent les comptes de bilan : il s’agit donc du patrimoine de l’entreprise et de sa trésorerie. Les classes 6 et 7 qui correspondent aux comptes de charges et aux comptes de produits seront reportés dans le compte de résultat.
Chaque classe est par la suite subdivisée en sous-classe (ou sous-catégorie) dans le but de détailler les écritures. Le numéro de chaque compte divisionnaire doit toujours commencer par le numéro du compte ou sous-compte dont il constitue une subdivision. Par exemple dans la classe 1, la sous-classe 15 se réfère aux provisions. Sur le site de l’ANC, vous pouvez retrouver le plan comptable général sous format PDF.
Si les comptes et les sous-comptes prévus par les normes comptables ne sont pas suffisantes à l’entreprise pour enregistrer clairement toutes ses opérations, elle est libre de réaliser toute subdivision nécessaire. À l’inverse, une entreprise peut regrouper des comptes dans un compte plus global de même niveau.