Les conseils les plus importants pour déposer un nom de domaine

Le choix de son nom de domaine est difficile car celui-ci doit marquer et séduire tant les visiteurs potentiels que les moteurs de recherche. Nous avons résumé pour vous les conseils les plus importants à prendre en compte avant de déposer un nom de domaine.

Déposer un nom de domaine : à quoi faut-il faire attention ?

Qu’il s’agisse d’une boutique en ligne, d’un blog, d’un site Internet privé ou d’un projet Web, il est très important d’adapter son nom de domaine. Celui-ci est composé du domaine de premier niveau (Top Level Domain ou TLD), soit la terminaison .fr ou .com, et du domaine de deuxième niveau, soit le nom entier.

Créer son nom de domaine ne présente aucune difficulté en France. On peut en vérifier sa disponibilité auprès de n’importe quel prestataire. Celui-ci prendra contact par la suite avec un organisme spécialisé (registrar) en charge du TLD souhaité. L’AFNIC s’occupe par exemple des domaines en .fr, tandis qu’Internic prend en charge les domaines .com.

Les prestataires, appelés bureaux d’enregistrement ou registraires de nom de domaine, collaborent avec ces organismes.

Avant de déposer son nom de domaine et selon le droit des marques, l’utilisateur doit vérifier lui-même si celui-ci ne porte pas atteinte à une marque ou une entreprise. Ces infractions représentent en effet les erreurs les plus récurrentes.

Comment choisir un domaine de deuxième niveau adapté ? Et comment choisir le domaine de premier niveau sans porter atteinte aux droits des marques ? Nous avons résumé pour vous les principaux conseils dans la suite de cet article.

Création de domaine de second niveau

La création de noms de domaine est assez libre en France. Certaines règles sont cependant à respecter. La longueur maximale est officiellement de 63 caractères par sous-domaine, mais il est conseillé de ne jamais dépasser les 59 par souci de compatibilité avec certains navigateurs. La longueur minimale est de deux caractères. Les sous-domaines sont séparés par un point, le plus élevé étant au début du nom. Les caractères font référence aux lettres de l’alphabet latin de « a » à « z », aux chiffres de « 0 » à « 9 » et au symbole « - » (tiret). Ce dernier symbole ne doit toutefois pas être placé avant la terminaison .fr ou .com. Les autres symboles comme les points, barres obliques ou points d’interrogation ne sont pas autorisés.

Conseil

En plus des domaines de deuxième niveau, il existe d’autres types de domaines à connaître. Informez-vous sur le sujet à l’aide de notre article.

Il est possible depuis 2012 en France de créer son domaine en conservant les caractères spécifiques à chaque pays. Cela est possible suite à l’introduction du registre de nom de domaine internationalisé. Ceci permet à certains sites Internet de conserver leur identité nationale. Ces domaines spéciaux sont d’abord convertis, car le système DNS ne reconnaît toujours que le codage de caractères ASCII.Le meilleur exemple est celui de l’Académie Française : les caractères spéciaux sont convertis dans un nom de domaine ASCII (format Punycode) : académie-française.fr équivaut à xn--acadmie-franaise-npb1a.fr. Cette réforme touche la plupart des langues latines.

Le choix du Top Level Domain

Le domaine de premier niveau (TLD) constitue le niveau le plus élevé de la résolution du nom et est toujours situé à la fin du nom, à droite du point. Les extensions de domaine les plus populaires sont actuellement les suivants : .com, .net, .org ainsi que ceux au niveau national tels que .fr ou .it. On différencie les suivants :

  • Les TLD génériques : ils font référence à l’offre des sites Internet. Une extension .com par exemple renvoie à une offre commerciale, tandis que .org correspond aux organisations, associations et ONG.
  • Les domaines de premier niveau spécifiques aux pays : ils indiquent la provenance d’un site Internet. Chaque pays dispose en général de deux lettres. Ainsi, .fr correspond à la France, .de à l’Allemagne, .ma au Maroc.

Nous vous conseillons de sécuriser plusieurs extensions et noms de domaines. Il est possible via des solutions bon marché d’enregistrer un nom avec plusieurs TLDs. Ces packs que proposent les prestataires permettent d’améliorer la visibilité de votre site Internet et protègent les variantes de votre domaine des agissements malveillants.

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Les nouveaux TLD

Les nouvelles extensions de domaine de premier niveau font partie des TLD génériques et sont autorisés depuis 2013. Ils permettent de créer des noms très spécifiques et donnent aux utilisateurs des indications sur la page qu’ils visitent. Les possibilités sont nombreuses : les termes commerciaux tels que .shop, .business, ainsi que ceux qui indiquent un nom de ville. Nous pouvons citer l’exemple de .paris ou .toulouse. Lorsque le nom que l’on souhaite prendre est déjà associé à un TDL courant, ces nouveaux noms génériques sont alors une bonne alternative et permettent de conserver les termes choisis dans le nom de domaine.

Note

Celui qui crée un nom de domaine le loue pendant un temps donné. Il ne s’agit donc pas vraiment d’un achat de domaine au sens strict du terme. En effet, si le contrat n’est pas prolongé, le domaine est remis sur le marché et peut à nouveau être loué. En ce qui concerne la vente d’un nom de domaine entre une personne A et une personne B, il ne s’agit que d’un changement de dépositaire de nom.

Que se passe-t-il lors d’un changement de prestataire ?

Effectuer un transfert de nom de domaine ne présente normalement aucune difficulté. Vous aurez juste besoin du code d’autorisation que votre premier fournisseur pourra vous donner. Un transfert vers IONOS par exemple nécessite de remplir un formulaire spécial et de confirmer le changement, vous n’avez qu’à suivre les instructions.

La durée du processus de transfert de domaine dépend de la réglementation de ces organismes tels que l’AFNIC (Association Française pour le Nommage Internet en Coopération). En ce qui concerne les domaines génériques, nouveaux ou non, il faut compter entre une et deux semaines. La mise à jour dans la base de données DNS dure par la suite entre 24 et 48 heures.

Conseil

Il est conseillé de faire la demande de changement de domaine au moins un mois avant la fin de votre contrat avec l’ancien fournisseur. Si cette demande arrive trop tard, il se peut que la période de prestation soit renouvelée avant même que le transfert ne soit possible.

Pas de domaine sans droit des marques

Une boutique de chaussures Adidas en ligne pourrait prétendre à inscrire ce même nom de marque comme nom de domaine. Pourtant il faut être très prudent, car l’utilisation d’un tel nom n’est possible que par autorisation de son détenteur au préalable. Seule une permission par écrit est valable aux yeux de la loi au risque d’avertissement. Ces affaires sont très sévèrement punies avec des amendes pouvant aller jusqu’à 50 000 euros. Avant de risquer de telles sommes d’argent, assurez-vous que le nom de domaine souhaité respecte les aspects suivants :

  • Nom de marque et d’entreprise : il peut être séduisant pour une boutique en ligne d’utiliser un grand nom de marque afin d’attirer des visiteurs. Cependant, même si celui-ci peut multiplier le trafic d’un site Internet, cela n’est en aucun cas autorisé. Les noms d’entreprises sont protégés par la loi et il est interdit d’en faire usage si l’on en n’est pas le propriétaire.
  • Noms de personnalités : les noms de personnes célèbres sont aussi soumis au code de la propriété intellectuelle et bénéficient d’une protection spécifique. Ainsi, celui qui voudra créer un site de fans de Beyoncé aura besoin de l’accord de l’artiste au préalable.
  • Fautes de frappe : les fautes de frappe typiques telles que lebincoin.fr, gogle.fr ou amadon.fr sont aussi interdites. Les grandes marques sont souvent très prudentes et protègent leurs noms de domaine, même déformés. Les utiliser équivaut donc à porter atteinte à leur image de marque. Cela vaut par conséquent aussi pour votre entreprise.
  • Titres connus : qu’il s’agisse de titres de films, de journaux ou de séries télévisées, il est interdit de les utiliser dans un nom de domaine. En règle générale, ces termes sont protégés par le code de la propriété intellectuelle et leur utilisation est interdite.

D’autres noms à éviter : les noms de villes, d’institutions ou d’administrations, au risque de porter atteinte au droit des marques. Il faut savoir que porter atteinte à une image de marque est considéré comme un délit grave lorsque l’on vise à profiter de sa notoriété. Même lorsque les noms déformés des grandes marques telles que Chanel ou Total ne sont pas protégés, ces grandes marques obtiendront tout de même gain de cause devant un tribunal.

Vérifier la neutralité d’un domaine

Le droit des marques en matière de noms de domaine fait référence aux sites à but lucratif. Les sites Internet privés sans fins commerciales ne sont en règle générale pas concernés. Toutefois, si vous souhaitez gagner de l’argent grâce aux publicités de votre site Internet, restez bien attentif aux lois concernant la propriété intellectuelle. Pour être sûr qu’un nom ou un terme n’y est pas soumis, il faut vérifier les brevets déposés. Vous pouvez utiliser des outils de recherche pour vérifier que votre domaine ne correspond à aucune marque. La vérification se fait en quelques étapes et est bien sûr possible gratuitement sur les sites suivants :

  • Marques françaises : INPI
  • Marques européennes : OHMI
  • Marques internationales : OMPI
Note

En ce qui concerne les noms et les logos, de simples ressemblances ou similitudes peuvent porter atteinte au droit des marques. Les sites Internet ci-dessus ne vous permettront pas d’effectuer de telles recherches. Il vous faudra pour cela consulter un avocat spécialisé dans le domaine. Cet article n’est en aucun cas à caractère juridique et ne remplace pas les conseils d’un professionnel.

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